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Le 12 juillet 2019

NON à l’exploitation des enfants !

 

Lors d’un acte officiel vendredi dernier, le président brésilien Jair Bolsonaro a défendu le travail des enfants, déclarations produisant une vague de polémiques. Il a ainsi exprimé : “J’ai travaillé depuis l’âge de 8 ans en plantant du maïs, en cueillant des bananes (…) tandis que j’étudiais, en parallèle. Et aujourd’hui, je suis qui je suis. Ce n’est pas de la démagogie, c’est la vérité”.

Selon l’OIT, le travail des enfants regroupe l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, santé, développement physique et mental.

L’article 32 de la CIDE engage les Etats signataires à reconnaitre « le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de  compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social ».

La Voix De l’Enfant condamne le travail des enfants : dans les réserves de cacao en Côte d’Ivoire lorsque celui-ci se réalise au détriment de l’école. Elle condamne  le travail des enfants dans les mines au Burkina Faso car celui-ci met en péril leur sécurité.  Elle condamne le travail des enfants dans les mines congolaises à la recherche du cobalt, ce composant chimique si précieux à nos téléphones portables ; causant des dommages irréversibles sur leur santé. Elle condamne fermement le travail des enfants dès lors que celui-ci les éloigne de la scolarité, nuit à leur développement personnel et est organisé dans des conditions délétères.

Toutefois, la Fédération reconnait qu’au regard du contexte socio-économique de certains pays, la contribution des adolescents à l’apport d’un capital en complément des parents est inévitable et concourt à subvenir significativement aux besoins de la famille. C’est le cas, par exemple, dans certaines régions rurales d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Sud où les familles vivent dans des conditions précaires et comptent sur leurs adolescents pour participer à la cueillette lors de la période des récoltes. Dans ce contexte, lutter contre la participation des adolescents à l’activité économique peut être vecteur de précarisation des familles.

Pour être protégé contre toutes les formes d’exploitation économique et sexuelle, tout enfant doit être déclaré à l’état civil. Il est alors reconnu comme sujet de droit. Dans le monde, 1 être humain sur 7 n’a pas d’état civil. Ce chiffre est alarmant car, rappelons-le, ce droit à une identité conditionne l’accès à tous les autres droits. L’obtention d’un document d’identité matérialisant cet enregistrement se révèle indispensable. Tout enfant est vulnérable mais plus encore celui sans état civil. Il n’existe pas. Sans protection il est une proie facile pour tous les prédateurs et « violeurs d’enfance ».

La Voix De l’Enfant et 11 de ses associations membres : AEA, Afghanistan Libre., Bazar Sans Frontière, Double Horizon, Espoir, Karen Mann, Maison de Sagesse, SOS ENFANTS, Un Enfant par la main, VCI, Volontariat, sont mobilisées sur le terrain afin d’enregistrer à l’état civil le plus d’enfants possible. Ces associations interviennent dans trois domaines complémentaires : insuffler une prise de conscience générale sur l’état civil à travers des campagnes de sensibilisations, tant auprès du grand public que des autorités administratives et judiciaires / déployer des programmes d’enregistrement massif d’état civil à la naissance mais aussi rétroactif pour un maximum d’enfants dans les zones d’intervention des associations membres / accompagner les autorités compétentes en matière d’état civil vers les nouvelles technologies notamment la numérisation des actes d’état-civil.

Remise d’actes de naissance suite à l’enregistrement à l’état civil – République Démocratique du Congo

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