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Le 24 juillet 2023

Néonaticide à Montreuil

Du 26 au 30 juin, représentée par Maître Charles ROMINGER, La Voix De l’Enfant était partie civile devant la Cour d’assises de Seine-Saint-Denis à Bobigny qui avait à juger une jeune femme pour le meurtre de son nouveau-né dont le corps n’a jamais été retrouvé. Au cours de l’enquête, de nombreuses versions ont été avancées par l’accusée sur les circonstances de sa grossesse et de l’accouchement. Celle retenue par le juge d’instruction est une mort violente de l’enfant : un accouchement dans le huis-clos d’une salle de bain, sans assistance médicale ou d’une tierce personne, le corps de l’enfant ayant ensuite été déposé dans un local à poubelles. L’accusée avait cependant indiqué, de manière réitérée, que l’enfant était mort-né.

A l’audience, de nombreuses interrogations ont été soulevées concernant le rôle de cette mère qui a dissimulé sa grossesse à sa famille, et a accouché seule, à 18 ans. Il en ressort par ailleurs que le poids culturel et familial, la honte ressentie par l’accusée, et sa solitude ont joué un rôle incontestable qui a conduit à ce drame. 

Aussi, face aux nombreux doutes, La Voix De l’Enfant a pris une position particulière en soutenant que cette mère avait été une enfant en souffrance, et qu’il n’était pas certain qu’elle ait souhaité porter atteinte à son enfant. C’est d’ailleurs en ce sens que le parquet a requis en demandant qu’une question subsidiaire soit posée sur la privation de soins ayant entraîné la mort.

La 30 juin, la Cour d’assises de Bobigny l’a reconnue coupable de ces faits et non du meurtre de son enfant, et l’a condamnée à 5 ans d’emprisonnement dont 3 ans de sursis probatoire. 

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