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Le 26 février 2015

Le 119 a 25 ans !

Ce service a été conçu afin de permettre à tout citoyen d’évoquer une situation de mauvais traitements à enfant auprès de professionnels de l’enfance 24h sur 24 et gratuitement > Découvrez le nouveau film pédagogique du 119

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> Historique et cadre législatif

En 1988, à l’initiative d’Hélène Dhorlac de Borne, alors secrétaire d’état chargée de la famille, une commission s’est réunie pour examiner les questions de dépistage, de signalement et de prise en charge des mineurs maltraités.

Cette commission, présidée par Jacques Barrot rassemblait des représentants de l’Etat, des Départements, des associations et a auditionné de nombreux experts pour faire cet état des lieux.

C’est dans ce cadre que Madame Anne-Aymone Giscard d’Estaing, Présidente de la Fondation pour l’Enfance, a présenté l’expérience et le succès du dispositif téléphonique italien « Il Telefono Azzurro ». La commission a suggéré dans ses conclusions la création d’un service téléphonique identique en France. Le Gouvernement a ainsi présenté un projet de loi relatif à la prévention des mauvais traitements et la protection des mineurs. Cette loi votée à l’unanimité par les parlementaires a été promulguée le 10 juillet 1989.

Le Service national d’Accueil Téléphonique pour l’Enfance Maltraitée a ouvert le 9 janvier 1990. Le « SNATEM » a été constitué sous forme juridique d’un Groupement d’Intérêt Public regroupant 3 partenaires : l’Etat, les Conseils généraux et des associations de protection de l’enfance. Il est depuis sa création financé à parts égales par l’Etat et les Départements. Ce service a été conçu afin de permettre à tout citoyen d’évoquer une situation de mauvais traitements à enfant auprès de professionnels de l’enfance 24h sur 24 et gratuitement. Ce service a également été mis à la disposition des conseils généraux pour les aider à remplir pleinement leur mission de prévention et de protection des enfants.

Il a pour mission légale : l’écoute, l’orientation et la transmission des informations aux départements pour prise en charge.

En 25 ans, il n’y a pas eu une seule journée sans que le téléphone ne sonne des centaines de fois.

> Principales évolutions

1997 : Création du numéro « 119 »

En 1997, en plein scandale de l’affaire Dutroux, l’Enfance Maltraitée est proclamée Grande Cause Nationale en France. Le gouvernement d’alors attribue au service un numéro simplifié plus facilement mémorisable : le 119.

Il est également prévu que le 119 n’apparaîtra pas sur les factures détaillées de téléphone afin de protéger les enfants et adolescents pouvant appeler de leur domicile et leur faciliter ainsi la parole.

1999 : Le service met en place un pré accueil.

De plus en plus sollicité, le 119 doit améliorer sa capacité d’accueil des appels.

Un pré-accueil est mis en place. Composé de professionnels de la téléphonie formés à la problématique du 119, il a pour rôle d’accueillir les appels, de les « filtrer » et de passer les demandes d’aides et d’informations aux écoutants du 119, professionnels de l’écoute et de la protection de l’enfance. Il permet aux écoutants de se recentrer sur leurs missions et de ne plus répondre directement au grand nombre d’appels muets, brefs ou ludiques.

Mars 2000 : Lancement du site internet www.allo119.gouv.fr

2003 : Le 119 accède au statut de numéro d’urgence. Cette évolution, acquise par décret en juillet 2003, permet aux usagers d’appeler gratuitement le 119 depuis tous les téléphones fixes et mobiles.

2003 : Le 119 étend ses lignes aux DOM. Le premier département à accéder à ce service est La Réunion le 22 février 2003. Le dernier est Mayotte en 2013.

2004 : Le 119 n’est plus la seule entité du GIP Enfance en Danger. La loi du 2 juillet 2004 crée l’Observatoire National de l’Enfance en Danger (www.oned.gouv.fr).

5 Mars 2007 : La réforme de la loi de protection de l’enfance change la dénomination du service et élargit ses missions. Le 119 « Allô Enfance Maltraitée » devient le 119 « Allô Enfance en Danger » dans le respect de la loi de mars 2007. La notion de « maltraitance » fait place à la notion plus large de « danger »

2008 : Le SNATED devient membre actif de Child Helpline International (CHI). Le CHI est le réseau mondial des lignes d’assistance aux enfants, oeuvrant pour la protection des droits de l’enfance dans le monde. Depuis 2008, le SNATED a notamment formé des écoutants dans de nombreux pays francophones d’Afrique.

Septembre 2008 : Une nouvelle identité visuelle. C’est la 3ème depuis la création su service. Nouvelle affiche avec un nouveau slogan : « En danger ? Le mieux c’est d’en parler »

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En 2010 : un slogan élargi dans le cadre de la prévention. Le service s’adresse désormais clairement aux parents, avec un slogan plus axé sur le soutien à la parentalité : « Enfants en danger, parents en difficulté, le mieux c’est d’en parler »

Depuis 2011, le SNATED est membre du Collectif de la Téléphonie Sociale et en Santé (TeSS) Il est signataire, comme 12 autres acteurs de la téléphonie sociale, de la charte d’engagement.

L’objectif de ce collectif est de s’emparer en commun des questionnements de ses membres, de leurs besoins et leurs enjeux aux fins d’améliorer les services proposés.

2011 : Vers un processus de dématérialisation des échanges entre le SNATED et les départements. La délibération 2011-74 de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) du 26 septembre 2011 préconise l’abandon du fax pour les transmissions d’information vers les départements. La réunion interministérielle du 30 mai 2011 portant sur l’amélioration de la qualité de service a validé le lancement d’un projet porté par le Ministre des Solidarités et de la Cohésion Sociale et par le SNATED avec l’appui du Secrétariat Général de la Modernisation de l’Action Publique.

Ce projet vise à mettre en oeuvre la dématérialisation, la sécurisation et l’automatisation des transmissions entre le SNATED et les départements (Informations préoccupantes et Retours d’évaluation), supprimant ainsi les échanges actuellement réalisés par fax et courrier. En ce début 2015, ce processus est quasiment en cours de finalisation.

Octobre 2012 : Le site du 119 : www.allo119.gouv.fr, au même titre que celui de l’ONED, est refondu et se recentre clairement sur ses missions d’information et de sensibilisation au numéro d’urgence. Ce nouveau site est un espace pédagogique destiné au grand public et en particulier aux plus jeunes.

> Qui peut appeler ?

– Les enfants, les adolescents et les jeunes majeurs confrontés à une situation de risque et de danger, pour eux-mêmes ou pour un autre enfant qu’ils connaissent.

– Les adultes confrontés ou préoccupés par une situation d’enfant en danger ou en risque de l’être : famille proche, famille élargie, voisins, communauté éducative…

> Dans quels cas appeler ?

Les problématiques de dangers gérées quotidiennement par les écoutants du 119 sont multiples : une majorité des appels concerne des violences subies par les enfants (violences psychologiques, physiques et sexuelles), notamment au sein de la famille ou en institution. Le 119 est également contacté pour d’autres problématiques de dangers… Conflits parentaux, contenus choquants sur internet, fugues mineurs en errance, jeux dangereux, cyber-harcélement, dérives sectaires, violences conjugales, délaissement, racket….

> Quelles sont les missions du service ?

La loi du 10 juillet 1989, confortée par celle du 5 mars 2007, confère deux missions au service :

Une mission de prévention : accueillir les appels d’enfants en danger ou en risque de l’être, et de toute personne confrontée à ce type de situations, pour aider à leur dépistage et faciliter la protection des mineurs en danger.

Une mission de transmission : transmettre les informations préoccupantes concernant ces enfants aux services départementaux compétents en la matière : les cellules de recueil des informations préoccupantes (CRIP).

> 25 ans d’activité en quelques chiffres

CHIFFRES CLES

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