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Le 02 mars 2023

Cour d’assises de Douai : six accusés reconnus coupables dans une affaire de tortures et d’actes de barbarie commises à l’encontre d’un enfant

A l’issu de deux semaines d’audience, du 9 au 20 janvier derniers, la Cour d’assises du Nord a reconnu coupables trois hommes et trois femmes pour des faits de tortures et actes de barbarie, violences volontaires, non-dénonciation aux autorités et non-assistance à personne en danger concernant plusieurs enfants. Le 20 janvier, la Cour les a condamnés à des peines allant de 4 à 20 ans de prison avec retrait de l’autorité parentale, et injonction de soin. 

Représentée par Me Diane MASSENET, La Voix De l’Enfant a insisté sur la responsabilité collective et individuelle des adultes qui ont exercé des violences d’une extrême gravité. Aucun n’a porté secours à la principale victime âgée de 2 ans au moment des faits, pourtant au bord de la mort. Enfermé dans la solitude de son calvaire, l’enfant gardera des séquelles à vie. 

Cette affaire révèle de graves dysfonctionnements de la part de services censés protéger les enfants. Ces familles sont en effet passées sous le radar des services sociaux et judiciaires, malgré des informations préoccupantes et une saisine du parquet. Il convient ainsi de s’interroger sur le suivi des familles – notamment lorsqu’elles font le choix du nomadisme pour échapper aux services sociaux – et sur le traitement des signalements par les autorités. 

L’expert psychiatre évoque à cet égard le meurtre psychique de l’enfant, déshumanisé et chosifié par les adultes. 

Par ailleurs, l’expert psychologue cité à l’audience a évoqué la nécessité d’un suivi psychologique pour les mis en cause. Si la Cour a condamné l’ensemble des auteurs à un suivi socio-judiciaire avec injonction de soin, La Voix De l’Enfant s’interroge sur l’effectivité d’un tel dispositif, notamment en prison où les suivis sont souvent connus pour être des palliatifs sans réel travail sur le fond.

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