Faire un don

Le 20 novembre 2019

20 novembre 1989 – 20 novembre 2019 CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT

CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT

20 novembre 1989 – 20 novembre 2019

En ce jour anniversaire de l’adoption de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, par l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations-Unies, La Voix De l’Enfant souhaite rappeler brièvement le chemin parcouru pour qu’une majorité d’Etats reconnaissent l’enfant comme sujet de droit à part entière.

Les Nations-Unies, en adoptant par consensus la Convention International des Droits de l’Enfant, le 20 novembre 1989, ont reconnu que « l’enfant a droit à une aide et une assistance spéciales » et dans son article 3 « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants  … l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale ». 

Cette Convention a été élaborée à partir des textes fondateurs tels que la Déclaration de Genève de 1924 relative aux droits de l’enfant, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme proclamée le 10 décembre 1948, la Déclaration des Droits de l’Enfant adoptée le 20 novembre 1959 ainsi que des Pactes Internationaux des droits économiques, sociaux et culturels.

Elle a appelé, dès le premier jour de son entrée en application, à une profonde mutation de notre société en reconnaissant à l’enfant des droits qui lui sont spécifiques.

Ce 20 novembre 1989 a ainsi mis fin au fait que l’enfant soit encore trop souvent réduit au silence, infant : qui ne parle pas, et à engager les Etats à mener des politiques dans « l’intérêt supérieur de l’enfant ».

Dans ce sens, la Convention des Droits de l’Enfant a une spécificité, elle s’adresse directement aux Etats « Les Etats s’engagent à … »…« Les Etats veillent à ….». Seuls 6 articles de la Convention sur 54 s’adressent directement aux enfants ce qui la différencie de tous les autres traités internationaux et conventions qui déclarent : « tout homme a droit à ….».

Il appartient donc aux Etats, c’est-à-dire aux adultes, de garantir l’effectivité des droits sociaux, économiques, civils, politiques et culturels à tout enfant quel qu’il soit, où qu’il soit.

Deux protocoles additionnels et facultatifs, l‘un sur la vente, la prostitution et la pédopornographie dont sont victimes les enfants et l’autre sur les enfants enrôlés dans les conflits armés, ont été adoptés en 2000, par les Nations-Unies. Un troisième protocole permettant aux enfants de saisir le Comité des Droits de l’Enfant pour déposer une plainte a été adopté en 2011. Ces trois protocoles qui ont été signés par la France.

30 ans sont passés, s’il est important de souligner qu’en France comme dans de très nombreux pays, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant a permis de grandes avancées dans la prise en compte de la place de l’enfant dans nos sociétés. Ils sont encore des centaines de millions à ne pas avoir accès à une identité, aux soins, à l’éducation, à une protection. Nombreux sont ceux réduits au silence, exploités, violentés.

Ce jour anniversaire doit nous rappeler qu’il est de notre responsabilité d’apporter, au quotidien, à tout enfant, des conditions de vie dignes de ses droits d’enfant.

Il y a urgence que l’enfant soit au cœur des préoccupations des responsables politiques et qu’il soit une priorité dans les décisions qu’ils prendront dans l’avenir.

Ayons toujours en mémoire cette affirmation de l’Assemblée Générale des Nations-Unies du 20 novembre 1959 : « L’humanité se doit de donner à l’enfant le meilleur d’elle-même ».

Martine Brousse

Suggestions d'articles