Tout comme l’enregistrement à l’état civil, ou l’accès au sport et aux loisirs, l’éducation est un droit inscrit dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Pourtant, en 2024 dans le monde, 250 millions d’enfants et d’adolescents ne sont toujours pas scolarisés. Un chiffre en hausse de 6 millions depuis 2021. Partout dans les pays où elles interviennent, les associations membres de La Voix De l’Enfant œuvrent pour ouvrir l’accès à l’éducation au plus grand nombre.
À l’échelle mondiale, 16 % des enfants et des jeunes du primaire au deuxième cycle du secondaire ne sont pas scolarisés selon l’Unesco. Les raisons de cette déscolarisation massive (notamment des filles et adolescentes) sont nombreuses : pauvreté accrue, inégalités sociales et de genre, crises (impacts de la pandémie de Covid 19, augmentation des coûts des matières premières et de l’énergie…) et conflits multiples, etc.
Aussi, le nombre d’enfants non scolarisés ne cesse de croître. Un constat alarmant alors que l’éducation est reconnue comme un droit fondamental.
Comme le stipule depuis 35 ans l’article 28 de la Convention internationale des droits de l’enfant :
Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation, et en particulier, en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances :
Le droit à l’éducation figure également parmi les 17 objectifs de développement durables fixés par l’Organisation des Nations Unies. « Objectif 4 : Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. »
Bien que reconnu en 2015 par la totalité des États comme une priorité pour un monde juste et durable demain… En 2024, le droit à l’éducation pour toutes et pour tous n’est toujours pas une réalité.
Les droits des enfants sont fragiles. Surtout en cas de crise, sociale, économique ou sanitaire ! La pandémie de coronavirus a ainsi entraîné, selon les Nations Unies, des pertes d’apprentissage dans plus de 80% des pays, augmentant les inégalités en matière de scolarisation et le nombre d’enfants non scolarisés.
Sans mesures supplémentaires, telles que la formation d’enseignants, ce sont 84 millions d’enfants et de jeunes qui risquent de ne pas être scolarisés d’ici à 2030. En parallèle, près de 300 millions d’élèves n’auront pas accès à une formation de qualité, et ne posséderont pas les compétences de base en matière de calcul et d’alphabétisation nécessaires pour réussir dans la vie.
Dans ce contexte, seul un pays sur six atteindra la cible d’achèvement universel du cycle secondaire d’ici à 2030. Voilà pourquoi il est urgent d’agir en faveur de l’éducation des enfants.
À six ans de la date d’atteinte des ODD (fixée en 2030), il manque ainsi 100 milliards de dollars par an pour que les pays atteignent leurs cibles. L’Unesco recommande même d’allouer 15 à 20% des dépenses publiques à l’éducation nationale. Le financement de l’éducation doit, par conséquent, devenir une priorité? nationale d’investissement.
Toutefois, d’autres mesures sont essentielles pour remédier à la déscolarisation des enfants dans le monde. Parmi lesquelles :
Et les espoirs sont permis. En 2022, lors du sommet des Nations unies sur la transformation de l’éducation, 141 pays se sont engagés à transformer leurs systèmes éducatifs pour atteindre l’ODD 4.
Source : Unesco, 2023
Depuis toujours, La Voix De l’Enfant et ses associations membres ont fait de l’éducation une priorité. Parmi les actions menées à l’international : constructions d’écoles avec cantines et latrines, distribution de fournitures aux élèves pour la rentrée des classes, accompagnement / soutien scolaire après les heures de cours, aide à la reconstruction d’écoles (après un tremblement de terre…).
Afin d’ancrer l’éducation des enfants dans la durée, plusieurs associations membres mettent tout en œuvre pour permettre à un plus grand nombre d’entre eux de poursuivre leurs études au-delà du primaire. Elles assurent ainsi :
Les donateurs ont ainsi la possibilité de prendre en charge un montant fixe pour une année scolaire (sous forme de bourse scolaire) ou de parrainer un enfant en versant une somme mensuelle couvrant ses frais de scolarité. Les parrains et marraines sont invités à s’engager sur plusieurs années s’ils le peuvent et s’ils le souhaitent.
ACAPEL Association Culture Arts et Paix pour les Enfants du Liban, parraine plus d’une quarantaine d’enfants dans 5 écoles libanaises, dans les régions de Beyrouth et de Saïda, à Jounieh, Ajaltoun et Maad, et développe des programmes éducatifs et d’éveil aux arts et à la culture.
En parallèle, elle poursuit son action en accompagnant de jeunes étudiants. Trois membres d’une même fratrie bénéficient ainsi de ce soutien tout au long de cette année.
La période estivale est l’occasion, pour nos associations membres et nos partenaires, de préparer la rentrée scolaire. Ainsi, entre 2005 et 2018, notre partenaire Groupe E.Leclerc a soutenu de nombreux programmes destinés aux enfants en Asie du Sud Est. L’opération « Des stylos pour la rentrée » a notamment permis de distribuer des stylos Papermate, crayons et feutres à plus de 250 000 enfants dans le monde. En France, ces dons permettent aux enfants démunis d’effectuer leur rentrée scolaire dans les mêmes conditions que tout autre enfant.
Ainsi, lors de la rentrée 2023, nos partenaires – parmi lesquels les Fondations ENGIE et PROMAN, le Fonds de dotation DEMAIN et le Rotary Club de Puteaux – se sont mobilisés pour préparer et distribuer plus de 500 Kits scolaires en faveur d’élèves de primaire, de collégiens et de lycéens. Une distribution pour les primaires ainsi que pour les collégiens et lycéens avait notamment été organisée dans les locaux de l’association membre l’AFP18 fin août 2023.
Avec ces fournitures (trousse, stylos, crayons, feutres, colle, feuilles, cahier de texte ou agenda, règle, compas, ardoise, calculatrice…), les jeunes élèves ont alors pu débuter l’année scolaire comme tous leurs camarades.
En complément, de 2015 à 2021, notre partenariat avec la Fondation Engie avait également contribué à remettre une lampe solaire à des milliers d’enfants dans le monde afin de leur permettre de faire leurs devoirs le soir et de rentrer chez eux plus sereinement la nuit tombée. Une opération que La Voix De l’Enfant souhaiterait renouveler.
De nombreuses associations membres de La Voix De l’Enfant luttent contre les inégalités scolaires à travers des programmes d’accompagnement à la scolarité et œuvrent pour l’accès à l’éducation. Parmi lesquelles : Académie du Football Paris 18, ACAPEL, AFRANE, SOS ENFANTS, SILODIMEY, Alouette, Double Horizon ou encore Korhom.
Certaines proposent également des programmes de formation des enseignants afin de renforcer l’éducation des enfants.
Depuis l’arrivée des Talibans au pouvoir, l’accès des filles et des jeunes femmes à l’éducation en Afghanistan ne cesse de reculer. Interdiction leur est faite désormais d’accéder à l’enseignement secondaire et supérieur.
Selon l’ONU, 7,8 millions d’enfants ne seraient pas scolarisés en Afghanistan. De même, seule la moitié des enfants en âge de fréquenter l’enseignement primaire serait réellement scolarisée, tout comme un enfant sur cinq en âge de fréquenter l’enseignement secondaire.
Dans ce contexte, Toutes à l’école & La Voix De l’Enfant se sont mobilisées dès 2021 pour soutenir l’éducation des jeunes Afghanes en France et en Afghanistan : 15 jeunes Afghanes réfugiées en France avaient alors intégré le programme d’immersion intensif de français proposé par Toutes à l’école.
En Afghanistan, l’action de terrain est menée par AFRANE, Amitié franco-afghane, association membre de La Voix De l’Enfant. Son action porte essentiellement sur :
Plus récemment, l’association a mis en place des cours clandestins pour les jeunes filles afghanes, en réponse à l’interdiction promulguée par les Talibans. Ce projet bénéficie du soutien du programme DEMAIN et de l’enthousiasme de sa directrice, Élise Curioni :
« Des hommes et des femmes se mettent en danger pour exercer leur activité associative et donner une chance à des jeunes filles de 12 ans, aujourd’hui privées du droit le plus fondamental qui existe d’aller à l’école, de continuer à s’instruire et à rêver. Pour des générations à venir, nous pouvons continuer à faire grandir toutes ces jeunes filles et leur donner de l’espoir. L’espoir qu’un jour, elles pourront elles aussi à leur tour révéler tout leur potentiel. »
Le droit à l’éducation n’est pas le même pour tout le monde. Cette année encore, des millions d’enfants dans le monde n’ont pas pu effectuer leur rentrée scolaire. En France aussi, les inégalités sociales persistent. Certains élèves ne disposent pas des moyens nécessaires pour acheter l’ensemble des fournitures scolaires, ni d’un environnement de qualité pour étudier, comprendre et apprendre correctement.
Depuis fin août 2024, des kits sont ainsi remis à des centaines d’enfants et à des adolescents, La Voix De l’Enfant ayant été sollicitée pour plus de 700 kits. Une première distribution a eu lieu à l’AFP18 le lundi 26 août auprès d’une quarantaine d’enfants, du CP au lycée, et de mamans, en présence de Mesdames Samira Agem et Joséphine Lepicard, respectivement déléguée générale de la Fondation PROMAN et chargée de missions RSE et mécénat chez PROMAN France.
Nous avons besoin de votre soutien financier pour faire face à cette demande afin que tout enfant fasse une rentrée scolaire dans de bonnes conditions !
Crédits photos : Nathalie Bardou/Hans Lucas pour la Fondation Proman
